À l’école de l’Esprit Saint

Durant le mois de novembre, j’ai assuré un cours de français à deux frères indiens. Ils l’avaient souhaité eux-mêmes, étant retenus à Rome à cause de la pandémie. J’avoue que lorsque j’ai reçu leur demande, j’ai dit « oui » spontanément. Je ne pouvais donc pas revenir en arrière ; mais, j’étais un peu inquiet : assurer un cours proprement dit me semblait au-dessus de mes forces et  aussi pas très réaliste vu le peu de temps dont je disposais, et je risquais fort de viser trop haut.
J’ai prié l’Esprit Saint… Après tout, n’était-ce pas une occasion aussi de vivre la Parole de Vie avec mes deux frères « pauvres » et de partager leur désarroi ? Finalement, l’Esprit Saint et mon intelligence m’ont aidé à voir que la chose indispensable était de partir de leurs besoins réels. Et c’est ce qui s’est passé.
Ce fut une très belle expérience de fraternité : il n’y avait pas un enseignant « supérieur » face à des étudiants « inférieurs ». Nous étions tous sur un pied d’égalité. Aussi avons nous ri  beaucoup… tout en travaillant aussi beaucoup. Ils sont heureux et moi… deux fois plus qu’eux. L’un d’eux m’a même offert un dizainier avec des grains de couleur pour me témoigner sa gratitude. Et moi, je lui ai donné quelques médailles miraculeuses (en ce jour du 27 novembre).
Claude Passebon

Tiré de la revue Nouvelle Cité  janvier-février 2021

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