Du temps pour ma vie intérieure
Une phrase résonne en moi : « À quoi bon nous donner tant de mal pour alimenter notre vie relationnelle si notre âme reste petite et imparfaite, et que nous ne trouvons même pas un moment tranquille pour la nourrir et en prendre soin ? »
Même s’il y a certains jours où je ne trouve pas ce temps de contempler, de méditer ou de prier, j’essaie, et ce davantage depuis que je pratique le yoga régulièrement en me posant ne serait-ce qu’un quart d’heure. J’apprends ainsi à “prioriser” en renonçant à certaines choses pour laisser la place à ce besoin fondamental et écouter ma petite voix intérieure.
Ainsi lorsque je travaille en journée, en tant qu’infirmière dans un EHPAD, j’ai une pause de 11 h 30 à 13 h 30. Au début, je rentrais à la maison pour déjeuner, ce qui signifiait un aller-retour pas du tout écologique puisque sans vélo. Ensuite, j’ai profité de ce temps pour faire les courses, ce qui ne s’est pas avéré très reposant. Maintenant je reste sur place. Je trouve un endroit au calme à l’EHPAD pour
déjeuner, me poser, parfois réciter mon chapelet ou bien méditer. Je reprends le travail bien plus en forme ainsi et avec le porte-monnaie moins allégé.
Emmanuelle
Tiré de la revue Nouvelle Cité juillet-août 2019