Août 2001 : « C’est un feu que je suis venu apporter sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! » (Lc 12, 49)

Dans l’Ancien Testament, le feu symbolise la parole de Dieu prononcée par le prophète. Mais aussi le jugement divin qui purifie son peuple, en passant au milieu de lui. De même, la parole de Jésus construit tout en détruisant en même temps ce qui est sans consistance, ce qui doit tomber, ce qui est vanité. Elle ne garde que la vérité.
Jean Baptiste avait dit : « Lui, il vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu », en annonçant le baptême chrétien inauguré le jour de la Pentecôte par l’effusion de l’Esprit Saint et l’apparition des langues de feu. Ainsi apparaît la mission de Jésus : répandre le feu sur la terre, apporter l’Esprit Saint avec sa force rénovatrice et purificatrice.

« C’est un feu que je suis venu apporter sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! »

Jésus nous donne l’Esprit. Mais comment l’Esprit Saint agit-il ? En diffusant l’amour en nous. Cet amour que nous devons maintenir allumé en nos cœurs, selon son désir.
Quelle est la nature de cet amour ? Amour évangélique, il n’est ni terrestre, ni limité. Il est universel comme celui du Père céleste qui envoie la pluie et le soleil aussi bien sur les bons que sur les méchants, y compris sur les ennemis.
Cet amour n’attend rien des autres. Il a toujours l’initiative ; il aime en premier.
Cet amour se fait un avec chaque personne. Il souffre et se réjouit avec elle, se préoccupe ou espère avec elle. Il agit concrètement lorsque c’est nécessaire. C’est donc un amour qui n’est pas simplement sentimental ou se contente de paroles.
Cet amour pousse à aimer le Christ en nos frères, en se rappelant qu’il a dit : « C’est à moi que vous l’avez fait. » Il tend à la réciprocité, à réaliser avec les autres l’amour réciproque.
Cet amour, expression concrète de notre vie évangélique, donne tout son sens à la parole que nous devrons vivre pour évangéliser.

« C’est un feu que je suis venu apporter sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! »

L’amour est comme un feu. Pour rester allumé, il lui faut toujours quelque chose à brûler. Avant tout notre moi égoïste, afin qu’en aimant, nous soyons complètement projetés vers Dieu, en accomplissant sa volonté, ou vers le prochain, en l’aidant.
Allumé et alimenté, un petit feu peut devenir un grand incendie. L’incendie d’amour, de paix, de fraternité universelle que Jésus a porté sur la terre.

 

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